
Dans un contexte d'instabilité mondiale croissante, de fluctuations politiques, de guerres et d’atteinte au droit à la vie, la présidente de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'Homme, Amina Bouayach mène un plaidoyer international pour promouvoir la protection des droits de l'Homme, tout en la plaçant au cœur de l’action internationale.
Tout au long de cette semaine, les défenseu-ses-rs des droits de l'Homme et les institutions nationales chargées de la protection des droits de l'Homme et le suivi de leur mise en œuvre au niveau national, entendent plaider en faveur du renforcement de leur rôle et de leur participation officielle aux résolutions et mécanismes des Nations unies et au sein du Système international des droits de l’Homme.
Cette campagne comprend des réunions bilatérales avec des hauts responsables onusiens et des ambassadeurs des missions internationales auprès des Nations unies, dont le Maroc, l'Irlande et le Royaume-Uni.

Dans ce contexte, la présidente du CNDH, qui préside aux destinées de l’Alliance mondiale représentant quelques 120 institutions nationales indépendantes dans le monde et quatre réseaux régionaux, affirme que "si nous avons une forte présence à Genève, où sont basés les principaux mécanismes des Nations unies en matière de droits de l'Homme... Aujourd'hui, dans le contexte des tensions, des guerres et des graves violations auxquelles nous assistons, nous cherchons à faire entendre notre voix et la voix qui préconise la défense des droits, à travers une reconnaissance officielle et une participation institutionnelle permanente à New York, le siège de la prise de décision politique internationale.
« Nous avons un rôle unique à jouer, et le moment présent l'exige. Les droits de l'Homme ne le peuvent pas, et nous n’accepterons jamais qu’ils soient considérés comme une dimension marginale de l'action diplomatique et politique ; les droits de l’Homme demeurent le fondement et la solution, particulièrement en temps de crise », a ajouté Mme Bouayach.
Il convient de noter que les institutions nationales des droits de l'Homme (INDH), dont le Maroc, en la personne de Mme Bouayach, préside l’Alliance mondiale des INDH, sont des institutions indépendantes créées par les États au niveau national conformément aux Principes des Nations unies qui régissent leurs actions et leurs missions. Elles se chargent de surveiller les droits de l'Homme et promouvoir la protection et la mise en œuvre effective de ces droits. Bien qu’ils soient régis par les « Principes de Paris » adoptés par les Nations unies, leur participation aux processus décisionnels à New York demeure limitée, informelle et irrégulière, en dépit de leur importance.... Leur contribution est importante à Genève, la ville des droits de l’Homme » où sont basés les mécanismes des Nations unies en matière de droits de l'Homme, et demeure informelle et irrégulière à New York, « la ville politique », le centre des décisions politiques internationales et de maintien de la paix au sein du système des Nations unies.