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Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a abrité, aujourd’hui, un événement marquant dans la perspective de renforcement de la protection des droits des migrants, celui de la signature d'une Convention-cadre, « sans précédent » entre le Comité des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille des Nations unies et le Réseau africain des institutions nationales des droits de l'Homme (RINADH). Cette signature d’est déroulée dans le sillage d'une rencontre Afrique-ONU sur le thème « Pour des politiques migratoires basées sur la protection des droits de l'Homme » organisée le 21 mai 2025.


Cette démarche, initiée par le CNDH, vise à approfondir la coopération onusienne- régionale en faveur de la protection des droits des migrant-e-s, notamment à travers l’institutionnalisation du partenariat entre le Comité des Nations unies et le Réseau africain, de manière à garantir la mise en œuvre du Pacte de Marrakech et la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants, et à renforcer le rôle des INDH dans ce domaine.


Dans ce contexte, Mme Amina Bouayach, présidente du CNDH et du Groupe de travail sur la migration du Réseau africain, a souligné que la signature de la Convention constitue un pas qualitatif vers une coopération institutionnelle durable à même de protéger la dignité et les droits des migrant-e-s. « La réunion est une opportunité collective pour réfléchir au renforcement de la convergence entre le Pacte mondial et la Convention internationale, dans un contexte international complexe où les défis de la migration et les discours d'exclusion se multiplient », a-t-elle souligné


La réunion a été marquée par la présentation de l'Observation générale n°6, qui porte sur la convergence entre la Convention internationale et le Pacte de Marrakech, et qui recommande une lecture intégrée entre les deux textes, malgré leur nature juridique différente, entre une obligation juridique, pour ce qui est de la Convention, et des engagements volontaires, dans le cas du Pacte.
Cette convention-cadre a pour objectif la mise en œuvre de mécanismes concrets de coopération, l'échange d'expériences et de bonnes pratiques, et l’appui aux institutions nationales des droits de l'Homme en Afrique, dans le but de promouvoir la justice et la dignité pour tous les migrant-e-s, quel que soit leur statut juridique.


« La protection des droits des migrant-e-s n'est pas un privilège mais un impératif humanitaire et moral », a conclu Mme Bouayache, soulignant l'importance des réponses solidaires, justes et équitables qui trouvent leur essence dans le patrimoine humaniste commun face aux crises migratoires complexes.
 

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